Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
L'Homme et l'eau
L'Homme et l'eau
Publicité
26 février 2007

II )

II) L'or bleu menacé

   

1) Une ressource menacée par l'homme

      

  A) Pollution

L'eau , une des richesses les plus importantes sur terre peut être qualifiée d' "or bleu" . Cette ressource est cependant menacée par l'homme . En effet , sur terre , on connaît une consommation d'eau excessive ( surtout dans les pays riches ) ainsi qu'une très forte pollutions des eaux douces à l'état liquide.

● La pollution chimique

La pollution de l'eau est une altération qui rend son utilisation dangereuse et qui perturbe l'écosystème aquatique. Elle peut concerner les eaux superficielles (rivières, plans d'eau) et les eaux souterraines . Il existe deux types de pollutions : la pollution chimique , et la pollution due aux virus et aux bactéries .

La pollution des cours d'eau par des produits chimiques est devenue l'un des problèmes majeurs de l'environnement . Elle correspond à la perturbation de l'écosystème aquatique due à des produits chimiques ( azote , phosphate , chlorure...) .. Elle résulte de plusieurs faits.

Tout d'abord , l'agriculture peut provoquer cette pollution , elle entraîne une pollution chimique continuelle des eaux .Pour cause l'utilisation de produits chimiques : Ces substances chimiques (on en dénombre aujourd’hui plus de 300 types) destinées à protéger les végétaux contre les insectes, les champignons ou les mauvaises herbes . En effet lors de la diffusion de ces engrais et pesticides à même le sol , ces derniers pénètrent dans la terre pour ensuite arriver dans les réserves d'eaux , les phytosanitaires s'accumulant dans les nappes phréatiques . Ces engrais peuvent aussi être transportés , lors de précipitations , dans des ruissellements qui rejoignent ensuite des cours d'eau .Les eaux souterraines et autres ruisseaux se retrouvent ainsi pollués .


Capture10

Diffusion de pesticides sur une culture.

Les ressources en eau sont d'une importance environnementale et économique majeure . L'homme à cependant tendance à sur exploiter ces ressources .

L'industrie connaît elle aussi un grand rôle auprès de la pollution chimique . En effet , on observe un grand nombre de canaux qui relient les usines aux points d'eau les plus proches afin de déverser les eaux usées des industries dans les eaux propres extérieures


Capture11

Usine et eaux polluées

Prenons l'exemple des usines de création de papier . L'eau est chauffée puis mélangée à de nombreux produits chimiques ( aux fonctions lissantes , blanchissantes ...) . Ces eaux sont ensuite déversées dans les rivières et ruisseaux proches , entraînant le réchauffement de l'eau ainsi que la turbidité de cette dernière .

Capture12

Capture13

Rejet des eaux usées d'une teinturerie et d'une conserverie riches en minéraux et matière métalliques

Une des causes de cette pollution est l'activité domestique : à la maison , l'eau des toilettes comme l'eau des lavages est une source de pollution . En effet , lors des machines à laver ou du nettoyages de baignoires et de toilettes , on utilise de nombreux produits détergents , chimiques . Bien qu 'une partie de ces eaux polluées soit traitée dans des stations d'épuration, il en existe une autre qui stagne dans des égouts pour ensuite être déversée dans des ruissellements proches. Ces derniers connaissant une pollution continuelle.

Les activités citadines sont aussi responsables de cette pollution chimique .En effet des gaz de pots d'échappement, des produits chimiques ( essence, huile,...) sont rejetés et se déposent constamment sur les sols. Lors des précipitations, l'eau entraîne ces polluants dans des ruissellements ( égouts, canaux, creux sur les chaussées,...) ces derniers étant ensuite rejetés dans des points d'eaux "propre".

On observe que la qualité des tuyaux de transport des eaux tient un grand rôle auprès de la qualité de l'eau. Prenons l'exemple du plomb : il s'agit d'un métal lourd très toxique. Pourtant, bon nombre de tuyauteries sont en plomb. Les contaminations sont dues à l'eau du robinet. Chez les enfants, par exemple, il peut provoquer un retard psychomoteur et des troubles du comportement , après avoir pénétré dans le sang de la personne .

Une marée noire est une catastrophe industrielle et écologique qui se traduit par le déversement d'une importante quantité de pétrole brut ou de produits pétroliers lourds à la mer, et de l'arrivée de cette nappe d'hydrocarbures en zone côtière sous l'effet des marées et des vents. Elle peut être responsable d'une pollution chimique. En moyenne, 6 000 000 de tonnes de pétrole sont déversées chaque année dans les océans. Cette marée noire provient d'accident industriels, marins, ou de conflits armés. En effet, lors d'une marée noire, une fine couche de pétrole en contact avec l'atmosphère s'évapore facilement, ( Cette évaporation est encore plus rapide si les températures sont élevées ). Il reste cependant du pétrole qui se mélange à l'eau de mer sous l'effet des vagues et qui forme une matière visqueuse ( appelée "mousse au chocolat" ). Le pétrole déposé sur les fonds marins peut ressurgir des années après l'accident , cependant , le pétrole peut aussi être transporté vers des cours d'eau douce proches des océans et mers . Ce fut le cas en 1997 avec le naufrage du pétrolier , l'Erika. Le bateau à sombré au nord de la France, en Bretagne, déversant quelques milliers de litres de pétrole. Les dégâts provoqués par cet accident furent très important. On à en effet observé une "mer noire" due au déversement de produits chimiques, laissant ainsi une eau polluée et des plages couvertes de galette de pétrole.

Capture14

Capture15

Naufrage de l'Erika,1997 et conséquences sur les cours d'eaux proches des mers



● La pollution organique :

Par pollution organique on sous entend une pollution due à des déchets naturels ( déjections, cadavres d'animaux, bactéries ...). Elle résulte de plusieurs faits.

Chaque année, quatre millions de tonnes d'azote sont répandues sur les cultures françaises de déjections animales (par exemple lisier). Les nitrates ne sont pas entièrement utilisés par les plantes ; très solubles, ils sont partiellement entraînés dans les cours d'eau et les nappes souterraines. Le taux de nitrate dans les eaux de consommation a quintuplé en 15 ans. La norme européenne adoptée en France, fixe la concentration maximale acceptable à 50mg/L. Au-delà de 100mg/L, la loi interdit le captage des eaux. Les risques liés a la consommation de nitrates conservent essentiellement les nourrissons (cyanose lié a une transformation de l'hémoglobine des hématies qui devient impropre au transport du dioxygène). Cette teneur en nitrate provoque aussi l'eutrophisation des cours d'eau. L’eutrophisation engendre la poussée d’algues résistantes entraînant ainsi par leur prolifération la décomposition des matières organiques et l’épuisement rapide de l’oxygène dissous dans les eaux profondes. Dans un premier temps, la prolifération des algues peut paraître bénéfique puisque les végétaux constituent le premier maillon des chaînes alimentaires : on pourrait penser que la productivité générale des écosystèmes aquatiques, notamment celle des poissons , va s'en trouver améliorée .En réalité ,il n'en est rien. La prolifération des algues en surface diminue la transparence de l'eau et la photosynthèse n'est alors possible que dans la couche superficielle. Il en résulte une diminution de la teneur globale de l'eau en dioxygène avec pour conséquences la disparition des "espèces nobles" de poissons ,truites et autres salmonidés par exemple, qui exigent des eaux bien oxygénées

                          TRACTEUREpandage de lisier sur une culture.


Capture17    Capture18

Eutrophisation de l'eau et conséquences .

De plus, on remarque que la pollution alimente la pollution. L'eutrophisation de l'eau connaît de graves répercutions auprès de la faune aquatique, ce qui entraîne une nouvelle cause de pollution. En effet, les cadavres animaux situés dans les cours d'eau servent de support à la formation de bactéries, ces dernières polluant à nouveau l'eau.

L'activité citadine entraîne elle aussi la pollution organique des eaux. Un Français jette environ 1kg de déchets ménagers par jour. Qu'il s'agisse d'aliments ou d'autres restes domestiques, ces dépôts entraîne la formation de bactéries. Parfois négligemment jetés dans la nature, ils polluent les rivières et les nappes d'eau souterraines par ruissellement ou infiltration d'eau. Une bouteille plastique peut mettre jusqu'à 1000 ans pour se désagréger dans le milieu naturel, et elle peut aussi contaminer 200 litres d'eau.


Capture19

Pollution de l'eau par déchets ménagers 

Capture20

Rejets d'eaux domestiques usées dans un cours d'eau


Enfin , l'activité humaine observe une incidence sur la qualité de l'eau . En effet , Les eaux domestiques sont riches en déchets organiques ( restes alimentaires...), en bactéries ( eaux de toilettes , de salle de bain...) et en graisses (eaux de cuisine). Le non respect de l'homme envers la nature fait que , bien que certaine personnes utilisent des fosses septiques isolées et non polluantes, d'autres déversent systématiquement leur eaux usées directement dans des cours d'eau proches.

       B) Une consommation humaine excessive

L'homme utilise tout d'abord l'eau pour l'agriculture . A l'heure actuelle, environ 3 600 km3 d'eau douce sont prélevés pour la consommation humaine, soit l'équivalent de 580 m3 par habitant et par an. L'agriculture est de loin le plus grand consommateur d'eau dans toutes les régions du monde sauf l'Europe et l'Amérique du Nord, puisque 69% des prélèvements mondiaux lui sont imputables. Environ la moitié des 3 600 km3 d'eau prélevés annuellement est consommée par évaporation et évapotranspiration des plantes. A l'opposé, l'eau prélevée mais non consommée retourne aux rivières en s'écoulant en surface ou s'infiltre dans le sol pour être stockée dans les nappes souterraines. Toutefois, elle est généralement de moins bonne qualité que l'eau prélevée. L'irrigation consomme une grande partie de l'eau extraite (souvent la moitié ou plus) du fait de l'évaporation, de l'absorption et de la transpiration des plantes, l'autre moitié réapprovisionnant les nappes souterraines, accroissant le ruissellement de surface ou se perdant sous forme d'évaporation improductive. Inévitablement une utilisation aussi intensive de l'eau pour l'agriculture fragilise les disponibilités en eau.

Capture01

La carte ci-dessus indique que 20 pays sont dans une situation critique où plus de 40 pour cent de leurs ressources renouvelables en eau sont utilisées pour l'agriculture. Un pays peut être considéré comme subissant un stress hydrique s'il prélève plus de 20 pour cent de ses ressources renouvelables en eau.

Irrigation des cultures

Capture02

L'eau est l'élément vital de l'industrie. Elle est utilisée comme matière première, liquide de refroidissement, solvant, moyen de transport et source d'énergie. Une automobile qui sort de la chaîne de montage aura nécessité au moins 120 000 litres d'eau, soit 80 000 pour la production de la tonne d'acier qui entre dans sa construction et 40 000 de plus pour la fabrication proprement dite. Il faut en outre de nombreux milliers de litres d'eau pour en fabriquer les composantes de plastique, de verre et de tissus. En 1996, l'industrie manufacturière était responsable à elle seule de 14 % des prélèvements d'eau. Le papier et les produits connexes, les métaux de base, et les produits chimiques étaient les trois principaux utilisateurs de l'industrie.

Capture0473070431

Industrie et eau .


La troisième plus grosse consommation d'eau est liée à un usage domestique ou collectif .La consommation domestique en eau moyenne en France est de 150 L / j / personne. On entend par consommation domestique la quantité d'eau consommée dans un foyer par personne et par jour. Par opposition, la consommation urbaine est égale à la consommation domestique, à laquelle s'ajoutent les usages de l'eau dits collectifs (nettoyage des rues, toilettes publiques, écoles, hôpitaux,…). La consommation urbaine s'élève à 210L quotidiens par habitant.

Cependant, ces moyennes varient en fonction de trois contextes :

- Les régions : plus il fait chaud plus la consommation est forte
- Le mode de vie : les consommations rurales sont inférieures aux consommations urbaines
- Les périodes : durant la saison chaude, les consommations sont élevées .

Capture05
Détails des consommations domestiques quotidiennes .



L’eau est aussi une source d’énergie mécanique. Quant elle dévale les pentes, elle développe en effet une très grande puissance . L’eau courante peut donc faire tourner la roue d’un moulin à eau. L’usage de cette forme d’énergie n’est pas très répandu dans le monde car il demande d’importants investissements. Il s’est surtout développé dans les régions de hautes et de moyennes montagnes, au Canada, en Scandinavie et en Afrique. L’eau courante est une source d’énergie dite renouvelable car on peut en user dans risque d’épuisement .

Capture06

Schéma d'une hydrolienne


Enfin , la dernière part d'eau est dédiée aux loisirs . En effet , les loisirs liés à l’eau sont nombreux et varient selon la situation géographique :

- en bordure de côte, se côtoient les sports nautiques, la baignade, les promenades en bateau,...
- au niveau des voies navigables et des lacs ou étangs, les principales activités de détente sont: la pêche, la navigation de plaisance en bateaux privés ou professionnels et la baignade.
- les fontaines et autres décorations.

Ces loisirs peuvent être directement liés à la qualité de l’eau (exemple : la baignade) ou en dépendre au travers du biotope aquatique (exemple : chasse de gibier d’eau). Certains utilisent l’eau comme support ou mode de transport : les bases de loisirs, la navigation touristique fluviale.

Capture07

Las Vegas et ses spectacles d'eau et de lumière

Capture08

Parc aquatique


● Ressources

Si l'eau est très présente sur terre, 97 % de la ressource est de l'eau salée et 2,3 % est bloquée sous forme de glace. Il ne reste environ qu'un pou r cent d'eau douce sous forme liquide. Les eaux douces exploitées ont une origine continentale :

· les eaux de précipitation

· les eaux de surface(rivières, plans d'eau)

· les eaux souterraines (aquifères ou roches réservoirs) captées par sources naturelles ou forages.

Elles représentent 0,6% de la ressource totale en eau . La faiblesse de ces ressources ne peut permettre à l'homme de continuer pendant longtemps cette consommation soutenue . C'est avec ces usages la que l'homme contribue à la disparition de l'eau sur terre . L'or bleu est menacé .


aralsee

Conséquence d'une trop forte consommation en eau sur la mer d'Aral(1973 et 2004)


● Comment réduire sa consommation d'eau ?

Quelques gestes simples permettent de réduire la consommation en eau :

-Réparer rapidement les fuites et entretenir régulièrement la robinetterie : une chasse d'eau qui fuit peut consommer jusqu'à 100 m3 / an, un robinet jusqu'à 50 m3 / an,

- Ne pas laisser couler l'eau en permanence lorsque l'on se lave les mains, les dents,…

- Choisir les appareils tels que les lave-linge et les lave-vaisselle les plus économiques en eau. Leur consommation peut ainsi varier du simple au double.

- Arroser son jardin le soir, afin de réduire l'évaporation de l'eau,

- Diminuer la quantité d'eau dédiée aux loisirs.

L'homme doit à tout prix réduire ses consommation d'eau si il désire préserver sa vie ainsi que l'équilibre de notre « planète bleue »

2) Une source de conflits

        B) Une richesse inégalement répartie

L’eau représente la vie sous toutes ses formes. Tous les organismes vivants contiennent de l’eau : le corps d’un être humain est composé d’environ 60% d’eau, un poisson de 80%, les plantes entre 80 et 90%. L’eau est nécessaire aux réactions chimiques qui se produisent à l’intérieur des cellules vivantes et c’est aussi au milieu de cette eau que sont constituées ces cellules. L’eau étant essentielle à la production alimentaire ainsi qu’à l’ensemble des écosystèmes vivants, le développement humain durable repose entièrement sur le cycle hydrologique.

L’eau recouvre 70% de la surface du globe. 97% de cette eau (salée, non potable et qui ne convient pas à l’irrigation) se trouve dans les océans. L’eau douce, elle, représente 3% de l’eau totale de notre planète. Dans ce faible pourcentage, les rivières et les lacs représentent 0,3%, alors que tout le reste est stocké dans les calottes polaires et les glaciers.

L’eau est une ressource renouvelable, disponible en permanence grâce à l’énergie solaire. Sous l’effet du soleil, l’eau s’évapore des océans et de la terre et se retrouve dispersée de nouveau tout autour de la Terre. Cette eau s’écoule dans les rivières, pénètre dans la terre et alimente les nappes souterraines. Sur les continents, les précipitations sont annuellement supérieures de 44 000 km3 à l’évaporation. Les continents vont donc renvoyer ce volume d’eau aux océans, à mesure que l’eau des rivières et des nappes souterraines s’écoule. C’est ce qu’on appelle le cycle de l’eau.


CD93s7KYxW5VS5C_main

Si le ruissellement mondial de l’eau était réparti de manière régulière dans l’espace et dans le temps, les ressources en eau douce seraient largement suffisantes pour approvisionner l’ensemble de la planète. Un rapide calcul montre que l’eau disponible pour la consommation humaine représente 15 000 litres par personne et par jour. Ce chiffre ne reflète cependant pas la réalité, étant donné que les ressources en eau douce sont inégalement réparties. Les précipitations et les écoulements terrestres sont mal répartis dans l’espace et dans le temps. Certaines régions du monde reçoivent d’énormes quantités d’eau, d’autres moins. Dans de nombreuses régions, les précipitations se manifestent uniquement pendant une courte saison des pluies.

Par conséquent, la ressource en eau renouvelable et potentiellement disponible est estimée entre 10 000 et 12 000 km3 par an. Sur cette quantité, les prélèvements d’eau n’ont représenté que 30% en 2000, soit environ 4 000 km3, et la part d’eau consommée (c’est-à-dire évaporée) 15%, autrement dit 2 000 km3. A l’échelle planétaire la situation de l’eau n’est pas alarmante, mais certains pays souffrent de pénuries d’eau en raison de l’inégale répartition des ressources

Aujourd’hui, plus de deux milliards de personnes, sur Terre, manquent d’eau potable. En Chine, 40% des rivières analysées par l’Organisation mondiale de la santé ne répondent pas aux exigences minimales de qualité définies par l’OMS. Améliorer la qualité de l’eau demande de lourds investissements, dont les pays les plus touchés ne peuvent assumer le coût ; il faudrait plus de 180 milliards de dollars par an pour maintenir le taux actuel d’équipement en eau courante dans le monde. L’Union européenne a, en 2002, édicté une directive qui indique que "l’eau n’est pas un bien marchand comme les autres, mais un patrimoine qu’il faut protéger, défendre et traiter comme tel".



eau_potable

En terme de secteurs, la répartition entre les différents usages de l’eau se fait traditionnellement comme suit : l’utilisation domestique comprend les consommations "à la maison" auxquelles viennent s’ajouter les consommations collectives (établissements commerciaux, services publics). Dans l’industrie, l’eau participe au processus industriel et une part importante est utilisée pour le refroidissement des machines. Dans l’agriculture, les prélèvements d’eau sont consacrés à l’irrigation et à l’élevage.

Il convient de faire la distinction entre la disponibilité de l’eau, les prélèvements d’eau et les consommations d’eau. "L’eau disponible" représente la quantité des ressources en eau renouvelables disponible pour satisfaire les besoins d’une population humaine. Les "prélèvements d’eau" correspondent à la quantité d’eau prise dans les ruisseaux ou les rivières et pompée dans les nappes souterraines pour les besoins humains, mais pas forcément consommée. Une partie de l’eau prélevée est renvoyée dans la nature après usage ; elle est donc restituée à l’environnement. La quantité qui n’est pas rendue à la nature correspond à "l’eau consommée", autrement dit l’eau évaporée ou utilisée dans les produits et les organismes, si bien qu’elle est temporairement indisponible pour d’autres usagers.


untitled


Crise agricole:

Bien qu’au cours des 30 dernières années des efforts significatifs aient été consentis pour garantir la sécurité alimentaire, les prélèvements d’eau destinés à l’irrigation représentent 66% du total des prélèvements au niveau mondial, avec plus de 90% dans les régions arides, tandis que 34% de ces prélèvements sont destinés à la consommation domestique (10%), aux activités industrielles (20%) ou proviennent de l’évaporation des réservoirs (4%).


Crise de la demande:

A mesure que les besoins en eau de chaque individu augmentent en raison de l’évolution des modes de vie et de l’accroissement de la population, la proportion de l’eau consommée pour les besoins humains devient plus importante. Conjuguée à l’irrégularité dans le temps et l’espace, qu’elle soit destinée à la production alimentaire, aux installations industrielles ou à un tout autre usage, l’eau se fait de plus en plus rare.

La situation est d’autant plus dramatique que la hausse de la consommation d’eau pour les besoins humains n’entraîne pas seulement une baisse de la quantité d’eau disponible pour le développement industriel et agricole, mais constitue également une grave menace pour les écosystèmes aquatiques et leurs espèces. De ce fait, les écosystèmes ne parviennent plus à maintenir l’équilibre de notre environnement.


Le concept de stress hydrique:

On assiste à un stress hydrique lorsque la demande en eau dépasse la quantité des ressources disponibles. Sur cette carte, l’indicateur de stress hydrique mesure la part de l’eau prélevée par rapport aux ressources totales renouvelables. Il s’agit du ratio de criticité, qui indique que le stress hydrique repose sur la variabilité des ressources en eau. Le stress hydrique entraîne une dégradation des ressources d’eau douce en termes de quantité (surexploitation des eaux souterraines, rivières asséchées, etc.) et de qualité (eutrophisation, pollution par la matière organique, intrusion saline, etc.). La valeur du ratio de criticité qui indique un stress hydrique élevé se fonde sur le jugement et l’expérience de spécialistes Il varie de 20% pour les bassins dont l’écoulement est très variable à 60% pour les bassins des zones tempérées. La carte tient compte d’un seuil de 40% pour caractériser un stress hydrique élevé. On constate que la situation à travers le monde est très hétérogène.

stress_hydrique

B) Hydro-conflits

La demande d'eau dans le monde est croissante et provoque des conflits d'usage. Cette croissance est liée au développement des activités économiques (agriculture irriguée, industries, tourisme) et à l'augmentation des besoins urbains pour les usages domestiques des citadins et le fonctionnement des services urbains.

La demande d'eau urbaine dans le monde a triplé en moins de vingt ans. Elle est à l'origine des tensions entre les villes et les campagnes cas 3 : la ainsi qu'entre les villes elles-mêmes. C'est surtout le cas dans les villes du sud où l'urbanisation croissante, l'amélioration des réseaux d'alimentation publics, l'industrialisation et la forte consommation touristique multiplient les conflits d'usage. Au Proche-Orient, les besoins des campagnes sont en concurrence avec ceux des agglomérations.

Dans certaines régions du monde, la soif est inextingible ou le deviendra à brève échéance si aucune mesure n'est prise pour résoudre les problèmes d'approvisionnement en eau de la population. Le risque est grand de voir l'eau constituer «un problème glissant qui entraînera insensiblement vers la guerre», comme le dit le roi Hussein de Jordanie. Surtout qu'avec l'éclatement de certaines nations, un nombre croissant de fleuves deviennent transfrontaliers et de plus en plus de pays sont appelés à partager une même eau. Un accès à l'eau dans ces régions demeure soumis à un partage équitable entre riverains. [...]

Selon le recensement de l'Organisation des Nations unies, près de deux cent cinquante bassins fluviaux, lacs et nappes phréatiques, couvrant au total une superficie équivalant à environ la moitié de la surface de la Terre, appartiennent aujourd'hui conjointement à deux pays ou plus.

On les trouve dans toutes les régions du monde : 70 sont en Afrique, 55 en Europe, 40 en Asie, 33 en Amérique du Sud, 24 en Amérique centrale, 15 en Amérique du Nord et 6 au Moyen Orient. En Europe même, leur nombre a augmenté avec l'éclatement de l'ancienne Union soviétique et de l'ex-Yougoslavie. Un fleuve comme le Danube traverse ou borde 13 Etats, le Nil 9, le Niger 8, l'Amazone 7, le Mékong 6, le Rhin et le Gange 5. PI us de 40 % de la population mondiale vit aujourd'hui dans les bassins internationaux et partage la même eau avec ses voisins. Dans certains pays, la maîtrise de l'eau risque de devenir une obsession, en raison du principe qui veut que celui qui contrôle l'amont d'un fleuve, contrôle aussi son débit et en même temps la vie de toute la population de l'aval. C'est un problème à dimension internationale: la compétition pour l'accès à l'eau, compétition qui devient critique lorsqu'elle se situe dans les zones arides où la demande en eau est plus forte qu'ailleurs. Dans de tels cas, chacun a ses objectifs propres, toujours opposés à ceux d'autrui, et chacun s'estime prioritaire pour utiliser la ressource disponible et satisfaire ses besoins. Garder pour soi son eau et, si elle n'est pas suffisante, s'emparer de celle du voisin, le cas échéant par les armes. risquera alors de devenir de plus en plus une réalité.

De nombreux États sont dépendants de l'étranger pour leur approvisionnement en eau: un sixième des ressources mondiales en eau douce s'écoule en effet hors des pays d'où elle est originaire. Dans un monde où l'eau devient un enjeu crucial, certains endroits de la planète constituent des espaces de confrontation potentielle. C'est le cas entre les rives d'un fleuve-frontière ou entre l'amont et l'aval d'un bassin fluvial* partagé entre plusieurs États comme les bassins du Nil, du Tigre et de l'Euphrate, du Jourdain ou du Gange.

source_de_conflits

L'eau, source de conflits

Les tensions sont aggravées quand de nombreux bassins fluviaux correspondent à des milieux climatiques différents. Par exemple, les régions désertiques en aval du Nil dépendent des eaux provenant de l'amont situé dans la zone tropicale humide: 97% de l'eau consommée en Égypte proviennent des pays d'amont. Les possibilités d'un conflit sont particulièrement fortes quand le pays d'aval est militairement plus puissant et craint pour ses intérêts.

Le cadre juridique international est inadapté du fait de la multiplication des usages de l'eau, des nouvelles technologies, du développement économique et de la concentration urbaine. Par exemple, le traité de Lausanne de 1923, qui a fixé la frontière gréco-turque au milieu du lit du fleuve Evros, n'empêche pas les contestations persistantes entre les deux pays. ;

Si les principes d'un droit fluvial international remontent au Congrès de Vienne (1815), ce n'est que depuis 1970 que l'ONU tente de mettre en place un véritable droit international de l'eau.


le cas de l'Egypte et du Soudan

. 

Enjeux_20actuels_20Nil_html_m59a4bb2c


assouangoogle2aj0

le barage d'assouan

Le Nil est au cœur d'un grave conflit sur le partage de ses eaux. Puissance dominante du bassin du fleuve, l'Égypte a signé des accords avec ses voisins du sud pour lui garantir l'essentiel du flux d'eau : 95 % de l'eau égyptienne provient de l'extérieur de ses frontières. Avec une démographie galopante et une surface agricole utile très réduite, l'Égypte a montré des signes très nets d'agressivité dès que le Soudan ou l'Éthiopie, que drainent les affluents du Nil, ont laissé paraître une volonté d'exploitation de leurs ressources en eau. En 1979, le président Sadate a affirmé que le « le seul facteur qui pourrait déclencher l'entrée en guerre de l'Égypte est l'eau », tandis que le ministre des Affaires étrangères égyptien, M. Boutros Boutros-Ghali a, par une petite phrase désormais célèbre, résumé clairement la position de son pays en 1987, en soulignant que « la prochaine guerre dans la région [serait] sur les eaux du Nil ».  Les pays d'amont, Éthiopie, Ouganda, Kenya, ont-il eu la possibilité de bénéficier de la ressource mais est-il possible d'envisager une mise en valeur conjointe des eaux du fleuve ?


Le cas de la Turquie

L'Euphrate et le Tigre, nés en Turquie dans les montagnes arrosées d'Anatolie orientale et leurs affluents venus de la chaîne du Zagros apportent l'eau et la vie dans les plateaux et les plaines désertiques de Syrie et d'Irak. Ils permettent l'extension "Croissant fertile" dans des zones où règne l'aridité. Dans cette région du Moyen-Orient, en plein accroissement démographique où la quête de l'eau a toujours été une préoccupation majeure, la lutte pour le développement implique un contrôle du débit des grands fleuves dont les apports sont capricieux, et irréguliers. La maîtrise des eaux est désormais assurée, les potentialités sont évidentes, la pénurie n'est pas pour l'instant une menace.

C'est le partage de l'eau qui fait difficulté. Longtemps, les deux bassins jumeaux ont été entièrement compris dans une même entité territoriale: l'Empire Ottoman. Il n'en est plus de même aujourd'hui. Au lendemain de la première guerre mondiale, le Tigre et l'Euphrate sont devenus des fleuves transfrontaliers, partagés entre la Turquie, la Syrie et l'Irak. Avec la réalisation de grands aménagements, leurs eaux, relativement abondantes, sont devenues objet de conflits. Leur contrôle et leur utilisation opposent de plus en plus nettement les trois principaux pays riverains.

Par ailleurs, les aménagements actuels conduisent à une " domestication " à peu près totale des deux grands fleuves. Cette massive intervention humaine, conduite tout au long du siècle écoulé s'est traduite par de profondes et irréversibles modifications de l'écosystème.

turquie

h_conflits2_copier


Le Nil pourvoit l'Égypte en eau à hauteur de 97 % de ses ressources et 95 % de la population égyptienne vit exclusivement sur ses rives. Conscientes du rôle vital du Nil dans l'existence du pays, les autorités égyptiennes ont toujours suivi avec le plus grand intérêt les changements politiques et militaires survenus en amont. C'est à l'accession du Soudan à l'indépendance que le Caire a pris la décision de construire le Haut Barrage d'Assouan afin d'éviter de se trouver un jour privé d'eau.
Le Nil en Égypte, est un stress national, comme l'a expliqué John Waterbury : "Le sens de la vulnérabilité des États situés en aval, comme l'Égypte, et la peur qui en résulte dictent toutes les décisions concernant le choix des projets et des techniques destinés à maîtriser le fleuve. Aucun autre fleuve de cette importance n'est partagé par tant d'acteurs autonomes et aucun pays situé en aval d'une voie d'eau n'est aussi dépendant de son existence que l'Egypte vis-à-vis du Nil."
Dès 1929, l'Egypte et le Soudan, représentés par l'Angleterre ont signé un traité pour le partage des eaux du Nil. Avec son accession à l'indépendance en 1956, le Soudan réclame une renégociation du traité. Les négociation, menée dans un contexte international trouble, aboutiront en novembre 1959 sur des dispositions toujours applicables aujourd'hui. Ce traité n'évoque aucun des pays d'amont, au premier rang desquels l'Ethiopie qui continue bien sûr de réclamer sa part. Précisons que le Nil bleu, contrôlé par l'Ethiopie, compose le Nil Egyptien à plus de 80 %. A terme, on ne peut qu'envisager aussi l'intervention de l'Ouganda, de la Tanzanie et du Kenya qui enregistrent les plus forts taux de croissance démographique du monde et seront donc très rapidement contraints de tirer un meilleur profit des eaux du lac Victoria ou le Nil blanc prend sa source .

    

● Réduire la pollution de l'eau

-> Protection des captages .On élimie des périmètres de protection sanitaire autour des captages destinés à l'alimentation en eau potable . Leurs limites varient en fonction de la nature du sol . A l'intérieur de ces zones , certaines activités sont interdites ou réglementées ( stockage de produits dangereux , épendage de fertilisants , densité d'élevage ...)

-> Reduction despollutions agricoles .                                                                    Les autoriés on fixé comme mission de réduire les fuites d'engrais vers les nappes tout en préservant une agriculture performante . Pour cela , certaines règles doivent être réspéctées :                                                                                                 -Maintenir une bonne structure des sols pour que les engrais soient correctement retennus .                                                                                                         -Limiter le lessivage des sols en mettant en place une culture hivernale pour ne pas laisser la terre nue .                                                                                                                                                                                                            --Eviter les épandages massifs d'engrais (lisiers et produits chimiques) .

->Traitement des eaux usées .                                                                             Le processus naturel d'auto épuration ( dégradation des matières organiques , présentes dans l'eau , par des bactéries qui minéralisent cette matière organique ) est souvent insuffisant : il faut traiter ces eaux dans des stations d'épuration . D'abord de manière physique en piégant les matières en suspension grâce à des filtres ou dans des bassins à décantation . Puis de manière biologique en utilisant des micro-organismes pour transformer la matière organique en substance minérale stable . On obtient alors comme déchets des boues qui seront éliminées par voie de décharges ou d'incinération aprés avoir étées déshydratées pour réduire leur volume . Les eaux épurées peuvent être rejettées dans le milieu naturel .

5station19

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité