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L'Homme et l'eau
L'Homme et l'eau
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23 février 2007

I)

I) L’eau est un élément vital pour l’Homme

      1) Les besoins d’une société

          A) Les besoins humains 

      Par distribution de l’eau, on sous-entend l’ensemble du système formé par le captage, l’adduction, le traitement, le stockage et enfin la distribution de l’eau pour les usages domestiques et industriels. Aujourd'hui, en France, la consommation quotidienne moyenne est estimée à 350 litres par habitant, soit 60 à 200 litres pour l'alimentation des ménages, 80 pour la desserte industrielle et commerciale et 10 à 70 pour le lavage des rues, l'arrosage des espaces verts et l'agrément des fontaines. La plupart des eaux sont traitées (clarifiées et stérilisées) dans des usines avant d'être distribuées et consommées. Ainsi, l’alimentation en eau potable (aussi appelée AEP) est l’ensemble des équipements, des services et des actions qui permettent, en partant d’une eau brute, de produire une eau conforme aux normes de potabilité en vigueur, qui est ensuite distribuée aux consommateurs.

repartition_consommation

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Le plus grand nombre et la plus grande diversité d’utilisations ont lieu sur terre. On parle alors d’utilisations par prélèvements auxquelles, malgré leur importance dans notre vie quotidienne, on a habituellement attribué une faible valeur. L’eau est prélevée, utilisée et rejetée. La majorité de ces utilisations par prélèvement « consomment » une partie de l’eau, c’est-à-dire que la quantité retournée à la source est moindre que celle prélevée.

Par exemple pour un litre d’alcool il faut 100litres d’eau,25 litres pour la même quantité de bière. Pour un kilogramme de blé il faut 1500 litres d’eau,590 litres pour un kilogramme de pommes de terre. Pour l’élevage d’une poule, il faut 0,5 litre d’eau par jour, pour une vache 200 litres par jour, pour la construction d’une voiture 100000 litres sont nécessaire, enfin, 1kilogramme de papier nécessite 500 litres d’eau.

En outre, on a pu constater que l’eau rejetée après utilisation a souvent perdu de sa qualité, ce qui se répercute négativement tant sur l’environnement que sur les utilisations récréatives sur place. L’eau nous est vital tout le long de notre vie et dans de nombreuses fonctions : de l’eau qui nous sert à boire à celle pour laver du linge, l’eau est présente partout.

Ensuite, l’augmentation de la demande en eau est en lien direct avec l’accroissement démographique. En effet, on a pu constater à plusieurs reprises des zones de développement de population en pleine expansion. Ainsi, dans le monde arabe, l’expansion est telle qu’en 30 ans, le Moyen-Orient devrait atteindre environ 452 millions d’habitants en 2025. De plus, en Palestine, une cité appelé Gaza, s’est crée et en un siècle, elle s’est développée, elle contient désormais environ 300 000 habitants.

La photographie ci-dessous représente un canal de distribution d’eau douce entièrement utilisé par la population grandissante de l’Arabie saoudite. En effet, ce pays est une immense terre aride qui est obligé d’exploiter des zones aquifères très profondes et de construire des réservoirs et des barrages afin de recueillir l’eau de pluie. De plus, le dessalement de l’eau de mer est nécessaire dans le but d’accroître les ressources en eau de la population. On peut donc remarquer la richesse pétrolière de ce pays qui lui permet de créer et de construire des aménagements spécifiques à la distribution et au dessalement de l’eau de mer.

       

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Un canal de distribution d’eau douce en Arabie Saoudite

Aussi, le développement du tourisme a fait apparaître un « tourisme de l’eau » qui présente de nouvelles demandes en eau dans lesquelles entre en jeu les consommations journalières comme la douche, la chasse d’eau, la boisson mais aussi les consommations liées aux activités touristiques telles que :

  • les parcs d’attraction

  • les hôtels de tourisme avec des piscines, des jacuzzis,…
  • les centres de thalassothérapie qui mettent à la disposition de leur client des bains massant, des bains revitalisant, des douches sous marine…
  • la consommation en eau potable qui est aussi nécessaire aux touristes.
  • les canons à neige dans les stations de ski qui ont une forte demande en eau (par exemple, dans la station de Tignes, l’eau des canons à neige est récupérée du lac)

Dans certaines régions à fort tourisme pendant une certaine période, les demandes en eau ne sont pas suffisantes par rapport à la population annuelle (par exemple la région Poitou-Charentes ou la Vendée). En définitive, l‘accroissement des besoins humains en eau tel que la multiplication des hommes, la croissance urbaine ou le développement des activités touristiques autour de l’eau génèrent de nouvelles demandes.

          B) Les besoins économiques

Les usages de l’eau sont très divers. Ainsi, l’agriculture est le secteur économique qui prélève le plus d’eau c’est-à-dire 70% du volume d’eau disponible. Ensuite, les différentes industries consomment 20% et la consommation urbaine et domestique en utilisent 10%. Ainsi, on a pu constater que la croissance de la consommation d’eau est de plus en plus forte, plusieurs facteurs y contribuent :

á L’intensification de l’agriculture tend à accroître l’irrigation qui prélève beaucoup d’eau : l’évaporation et l’infiltration de volumes énormes en sont principalement les causes. L’irrigation est donc l’utilisation qui consomme le plus d’eau en agriculture. En effet, l’irrigation qui constitue la principale utilisation d’eau douce dans le monde fournit 10% de cette eau. De plus, l’irrigation entraîne des effets spécifiques au gaspillage de l’eau. En effet, les rampes d’arrosage moins coûteuses, perdent de l’eau par évaporation ou écoulement. Ainsi, il est nécessaire de développer le système de goutte à goutte qui ne gaspille pas d’eau puisque l’eau est envoyée directement au niveau des racines, malgré son efficacité, les frais d’installation et de maintenance s’avèrent plus importants.

á L’industrialisation est de plus en plus demandeuse. En effet, dans ce secteur, la majeure partie est utilisée pour le refroidissement des centrales thermiques, ce qui restitue une eau faiblement polluée mais échauffée ou vaporisée.L'industrie est à la fois une grande consommatrice des ressources en eau et un acteur majeur du développement économique et social. Afin d'évoluer de manière durable, les industries doivent être garanties d'avoir accès à un approvisionnement en eau adéquat. En contrepartie, elles doivent s'engager à ce que l'eau utilisée dans les processus industriels le soit de manière efficace, et ne retourne pas dans la nature sous forme d'eau usée, non traitée et polluante. La technologie est importante pour le recyclage de l'eau, et des mesures variées, économiques et législatives, peuvent également encourager une gestion responsable.Ensuite, l’industrie manufacturière utilise 14% des prélèvements d’eau avec la production de papiers, de métaux de premières fusions et de produits chimiques.

L’industrie minière entraîne un prélèvement de 1% d’eau. Elle comprend l’exploitation des mines de métaux ainsi que l’extraction des minerais non métalliques et celle du charbon. Cette industrie utilise l’eau pour séparer le minerai du roc puis refroidir les foreuses, laver le minerai au cours de la production et enfin évacuer les résidus.

á La croissance urbaine est exponentielle car les populations sont très consommatrices. Ainsi, dans les villes, les pertes en eau sont très importantes surtout dans les réseaux d’adductions (de l’ordre de 10 à 40%). Si on tient compte des récupérations, c’est alors 85% de l’eau réellement consommé qui va à l’irrigation. Quant à la distribution de l’eau, on sous-entend l’ensemble du système formé par le captage, l’adduction, le traitement, le stockage et enfin la distribution de l’eau pour les usages domestiques et industriels.

Aussi, ces grandes utilisations totalisent des prélèvements annuels s’élevant à 44.6 milliards de mètres cubes d’eau.

á Les usages énergétiques correspondent à la production d’énergie qui occupe une place particulière dans les bilans de consommation d'eau. Elle implique des prélèvements très importants de 19 199 millions de m3 (59 % du total), mais en restitue l'essentiel pour ne représenter que 3 % de la consommation nette. A lui seul, le bassin Rhône-Méditerranée-Corse prélève 61 % du volume total prélevé pour la production énergétique en France. Bien plus que sur les bilans de consommation nette, la production d'énergie a des implications sur la gestion de la ressource. On citera en particulier la gestion par EDF des barrages réservoirs pour le bon fonctionnement des centrales nucléaires (en France, la production nucléaire représente 84 % de la production énergétique totale). Ces centrales ne peuvent en effet effectuer de rejets dans les cours d'eau que si ces derniers respectent un certain débit. En période de sécheresse, cette nécessité a des conséquences sur la gestion de la ressource et les arbitrages entre les différents usages de l'eau.

Force est de constater que la multiplicité des ces utilisations fait de l’eau une ressource fondamentale aux activités humaines. C’est la raison pour laquelle sa gestion est surveillée continuellement mais aussi parce qu’elle affecte considérablement les relations entre les Etats. A l’échelle d’une nation telle que la France, la gestion des ressources en eau est assurée par des agences de l’eau régionales. Au niveau de chaque commune, un service public gère la distribution de l’eau soit directement, soit par délégation à une société privée. Enfin, la gestion de l’eau utilise plusieurs activités comme la production agricole (l’irrigation et le drainage), la production d’énergie et le transport, la gestion des milieux naturels et forestiers (les zones humides et les milieux aquatiques) mais aussi la production d’eau potable et l’assainissement qui sont les deux activités majeures de cette gestion.

Économiquement, la consommation d’eau potable a un coût et chaque pays en établie son prix en euros par m3. A partir de ce tableau ci-dessous (les données datent de 2003 et sont libellées en euros), on peut constater qu’en fonction de chaque pays, le prix de l’eau potable diffère amplement pour de nombreuses raisons:

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     2) Les techniques de l’eau

          A) Les techniques anciennes

La maîtrise de l’eau ne date pas d’hier, depuis des millénaires, l’homme tente de se l’approprier. Les premiers aménagements hydrauliques sont pour une part essentielle liés à l’invention de l’agriculture, au néolithique, puis à son extension au Proche et Moyen Orient.

Les techniques antiques d’irrigation reposaient sur la distribution de l’eau dans des parcelles par le moyen d’un réseau de canaux. Ceux-ci amenaient l’eau à partir d’un fleuve, ou d’une réserve d’eau à l’aide d’une pente. Après avoir été puisé du canal, l’eau était répandue sur la terre avec l’aide éventuelle d’une rigole devant être approvisionné.

  • Le chadouf

Du temps des pharaons, le chadouf était l’outil le plus ancien mais le plus simple à utiliser. Il permettait d’irriguer les terres et il était composé d’un trépied, d’un contrepoids en bois, d’une corde et d’un récipient.

Celui qui faisait fonctionner le chadouf plongeait le seau dans l'eau. Puis, une fois le seau rempli, il charge l'autre côté de pierres jusqu'à ce que le poids soit plus élevé et que le seau remonte au niveau du champ (système du levier ou de la balance). Le paysan n'a plus qu'à verser l'eau dans un canal qui l'emmènera dans la direction du champ. Si le sol à irriguer se situe au-dessus du niveau de l'eau, on aménage deux ou trois chadoufs les uns au-dessus des autres.

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un chadouf

  • La noria

La noria est un système d'irrigation qui a été inventé par les Arabes au Vème siècle. C’est une grande roue qui peut être construite en bois ou en fer et avoir des diamètres différents. La noria tourne grâce au "vent" de "l'Acequia" (canal du bas de la noria) sur lequel elle se trouve. Elle permet de monter l'eau jusqu'à un autre canal qui se trouve en haut de celle-ci. Ce système permet d'irriguer les jardins de toute hauteur. L'invention de la roue à godets ("noria") facilite beaucoup l'agriculture. Elle permet de monter l'eau dans les canaux d'irrigation, sans effort humain. Grâce à ce système d’irrigation, il pousse de nouvelles plantes très exigeantes en eau : l’abricot, la grenade,  le melon, l’artichaut, l'aubergine, l’asperge, l’endive, le riz et la canne à sucre.

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Une noria

  • La machine de Marly   

    

Il y a plus de 4000 ans, une technique de drainage appelée la parade a été mise au point en Mésopotamie et sur les Hauts plateaux d’Iran. Elle consiste à réaliser des plans de culture en légère pente. Ainsi, dans la partie haute du champ, l’eau de ruissellement qui ne s’est pas infiltrée dans le sol descend vers la partie basse du champ et est collectée à travers un fossé creusé. De nos jours, cette méthode est encore suivie dans les oasis du Sahara. Grâce à cette technique, il n’y a aucun gaspillage de l’eau.

Sous louis XIV en 1682, des ingénieurs ont mis au point la machine de Marly : elle utilisait la force motrice de la Seine, retenue par un barrage pour envoyer son eau dans des canalisations qui escaladaient la colline de Louveciennes et la déversaient dans un aqueduc menant à Versailles, alimentant bassins, et jets d’eau.

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la machine de Marly

  • Les acqueducs Romains

Les aqueducs romains utilisaient la simple force de la gravitation pour acheminer l’eau : il suffisait de donner une légère pente aux conduites pour que l’eau coule vers sa destination. L’inconvénient était que pour passer une colline, il fallait soit creuser un tunnel, soit la contourner ; de même, pour passer une vallée, il fallait construire un pont ou utiliser un siphon.

Les aqueducs romains ont laissé de nombreux vestiges comme le Pont du Gard en France, l’aqueduc de Ségovie en Espagne, l’aqueduc de Carthage en Tunisie ou encore l’aqueduc de Jouy-aux-Arches près de metz. Cependant, la plus grande partie du parcours de ces aqueducs était souterraine.

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Le pont du Gard

  • Les canaux Chinois

Au Vème siècle avant J-C, le premier canal qui mesurait plusieurs centaines de mètres fut construit et il reliait le fleuve jaune aussi appelé le Huang he aux plaines centrales. Ensuite, au VIème siècle après J-C, un autre canal de près de 1000 km fut construit avec plusieurs branches secondaires, des portes étanches au franchissement des fleuves, des écluses à sac et des plans inclinés. Ces travaux mobilisèrent plus de cinq millions de travailleurs. Jusqu’au XIIème, le système fonctionna à plein débit mais au-delà de cette date, de nouvelles techniques apparaissent plus audacieuse et plus performante sous forme d-un nouveau canal situé à l’est du précédent entre Hangzhou et Tianjin. L’ouvrage mesurait environ 1800 km et grâce à son entretien et ses améliorations qui lui ont été apporté, il subsiste encore de nos jours.

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fin Le grand canal de chine

  • Les canaux Europeens

En Europe, l’apparition d’une idée de construction de canaux date de la fin du haut Moyen –Age, en 793, lorsque Charlemagne étudie une construction d’un canal qui relierait le Rhin au Danube mais cette ébauche de construction ne se réalisa que 1000 ans plus tard. Ainsi, la première vraie construction européenne de canaux eu lieu au XIVéme siècle. En effet, à cette époque, l’Europe et plus précisément l’Italie, les Pays-Bas et les régions fortement industrialisées connurent le développement des villes, des industries et du commerce, ce qui nous amena à compléter les voies navigables naturelles par l’ajout de canaux. La France, qui était plus rurale, ne suivit le mouvement qu’à partir du XVIIéme siècle lors, d’une part de la jonction de la Loire et de la seine par le canal de Briare construit en 1604-1642 dans le but était d’approvisionner la capitale en blé et donc d’éviter des disettes désastreuses et d’une autre part, par la réalisation d’un grand et vieux projet de raccorder l’océan et la Méditerranée.

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                                                             Le canal du Briare

  • Les moulins à eau

Un moulin à eau, ou moulin hydraulique, est une installation destinée à utiliser l'énergie mécanique produite par le courant d'un cours d'eau qui est amenée au moulin par un bief (canaux d’irrigation). Dans des régions côtières, les mouvements de marée ont été aussi mis à contribution pour faire fonctionner des moulins.

Les moulins à eau étaient utilisés pour de multiples usages avant l'ère industrielle, comme :

  • pour le travail des métaux : meules, forges, marteaux pilons
  • pour le textile : foulons, métiers à tisser 
  • moudre des céréales (l'usage le plus ancien)
  • dans l'industrie forestière, les scieries 
  • pour actionner des pompes

A l’époque du bas-empire romain, on ne dénombrait que peu de moulins à eau, ceux-ci étaient utilisés pour assurer la fourniture de farine aux grands domaines. C’est à partir de l’an 800 que les moulins se développent et en deux siècles, plusieurs centaines sont construits en occident. De siècle en siècle, la quantité de moulins à eau ne cesse d’augmenter jusqu’à une dizaine de milliers seulement pour le royaume de France. De plus, la croissance des moulins suit très étroitement la croissance démographique. La progression est semblable en Lombardie, en Rhénanie et en Angleterre.

Quelques exemples de sites qui utilisent (ou utilisaient) cette énergie hydraulique : la machine de Marly qui faisaient fonctionner les cascades, fontaines et bassin du jardin du Château de Versailles ou le Pavillon de Manse qui se trouve à Chantilly et qui abritait une machine hydraulique qui avait la même fonction que celle de Marly mais pour les jardins du Château de Chantilly.

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       Moulin médiéval sur l'Hérault (Saint-Thibéry) 

          B) Les techniques modernes

  • Les acqueducs modernes

Par aqueduc, on sous entend un conduit artificiel érigé pour transporter. De plus, un aqueduc peut être un canal ouvert ou fermé, un tunnel ou un pipeline. Un pont d'aqueduc est une structure qui porte un canal au-dessus d'une vallée ou d'une rivière. De nos jours, de nombreux aqueducs édifiés demeurent en Europe tel que celui de Glasgow qui mesure 54 km, l’aqueduc alimentant Marseille s’étend sur 97 km ou encore celui du second Empereur Franz joseph ravitaillant Vienne que l’on estime à une longueur de 232 km.

Néanmoins, les Etats-Unis nous font concurrence puisque de nombreux réseaux d'aqueducs fournissent l'eau à Boston, à Baltimore dans le Maryland, à Washington dans le Columbia, à Saint Louis dans le Missouri, à New York et à Los Angeles entre autres. Les différents aqueducs alimentant la population New-Yorkaise sont généralement sous terrain et s’étende sur plus de 322 km. Prenons pour exemple l’aqueduc du Delaware, qui transporte 3 028 320 m3 d'eau par jour, des montagnes de Catskill à New York sur une longueur de 137 km. C'est le plus long tunnel continu du monde.

Malgré cet important réseau d’aqueducs new-yorkais, le plus important au monde reste celui qui alimente le sud de la Californie en eau. En effet, l'eau est amenée au barrage de Parker vers le fleuve Colorado qui est un réservoir d'eau considérable et est transportée sur 389 km à travers les montagnes de Bernardino jusqu'à Lake Mathews, en Californie. L'aqueduc du fleuve Colorado a une capacité de plus de 3 785 411 m3 par jour. La ville de Los Angeles est alimentée à partir d'une autre source d'eau. L'aqueduc de Los Angeles, alimenté par les eaux du fleuve Owens, dans la Sierra Nevada, a une longueur de 544 km et est conçu pour fournir environ 15 141 644 m3 d'eau par jour.

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L’aqueduc de los Angeles

  • L'aduction d'eau potable

L’adduction d’eau (souvent appelé AEP) est généralement constituée d’un forage équipé d’un système de pompage mécanisé relié à un réservoir de stockage et un réseau de distribution d’eau. L’eau potable est amenée par des canalisations enterrées et distribuée au moyen de bornes-fontaines, de branchements particuliers, etc.

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Conduite d'adduction d'eau de la Ville de CUTZAMALA au Mexique

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Aménagement d’un réseau d’adduction d’eau à béni au Congo à l’aide de l’association « Solidarités »

  • Les grands barrages

Le barrage des Trois-Gorges

Sur le fleuve Chang Jiang (ou Yangzi Jiang) connu sous le nom de « fleuve bleu » s’édifie le plus grand chantier du monde : le barrage des Trois Gorges. Cette construction qui doit être achevée en 2009, dure depuis 17 ans et nécessite plus de 50 000 travailleurs. Ce barrage qui se situera sur le 3eme fleuve du monde sera en plus d’être le plus grand chantier du monde, le plus grand monument édifié en Chine mais aussi le plus onéreux (environ 23 milliards d’euro). De plus, il accueillera la plus importante centrale hydraulique mondiale d’une capacité moyennant les 18 000 mégawatts soit l’équivalent de 20 centrales nucléaires et six fois tout l’équipement du Rhône. Cette centrale hydraulique produira 10% de l’électricité chinoise.

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Ensuite, on citera quelques données spécifiques à ce grand chantier telles que 185m de hauteur, 2,3 km de longueur, une capacité s’élevant à 4 milliards de m3 et l’accueil de 5 écluses et d’un ascenseur à bateaux. L’intérêt fondamental de ce barrage pour les autorités chinoises est triple : tout d’abord, la prévention des crues meurtrières dans les cours moyens et inferieur du fleuve bleu ensuite, l’intérêt de la production d’énergie et enfin la navigation. De plus, à partir de ce barrage, de nouvelles infrastructures vont se créer autant dans l’industrie et les services que dans la démographie par la création de nouvelles villes et l’apparition de nouvelles formes de tourisme. Aussi, la réservoir d’eau pourra être utilisée pour l’irrigation et la pêche.

Néanmoins, ce gigantesque barrage entraine de nombreuses externalités plus que négatives pour l’environnement. En effet, d’une part, la faune et la flore va énormément souffrir puisque 47 espèces rares sont menacées d’extinction.

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Le chantier du barrage des Trois-Gorges a entrainé de nombreux mouvements d’opposition internationale. En effet et pour exemple, le journal de presse Courrier international a publié un hebdomadaire concernant les dangers et les critiques faites aux grands barrages comme celui des Trois Gorges :« En Chine, le projet pharaonique du barrage des Trois-Gorges fait l’objet de vives critiques en raison de la mauvaise qualité des travaux. »

Malgré ces nombreuses fissures qui résident autour de ce chantier, le problème des populations à déplacer est aussi important puisque de nombreuses villes vont être condamnées par la montée des eaux. En effet, en 2009 lors de la mise en service du barrage, le niveau de l’eau va augmenter considérablement. A Fengdu, le niveau de l’eau atteindra 175 mètres.

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                                                 La ville de Fengdu

Ensuite, cette région appelée Sichuan connaît une agriculture intensive, l’utilisation de nitrates y est donc importante, les risques de contaminer le lac sont sérieuses. De plus, les villes alentours abritant des millions d’habitants sont dépourvues de système d’épuration, tous les déchets se retrouveront donc dans le lac. Le tableau ci-dessous indique tous les impacts négatifs entrainés par la création d’un grand barrage :

Facteurs d’impact

Indicateurs

Remarques

Inondation du réservoir :

  - destruction ou dégradation d’un milieu naturel ou d’un patrimoine historique protégés, ou l’environnement d’un groupe social particulièrement vulnérable

- effet de coupure

- déplacement involontaire des populations
  • superficie de la zone d’inondation du réservoir.
  • nombre de personnes devant faire l’objet d’un déplacement involontaire.
  • superficie de la zone d’inondation x indice de valorisation.
  • superficie de la zone d’inondation rapportée à la largeur moyenne du cours d’eau avant le projet.

Pour les projets hydroélectriques, les indicateurs relatifs à la surface inondée et au nombre de personne devant être déplacées sont également rapportés à la puissance (MWe) et à la production de la centrale (GWh).

L’inondation d’un milieu peut parfois être compensée par la création d’une ressource piscicole, touristique ou d’intérêt écologique d’une grande valeur.

L’usage de cet indicateur n’est pertinent que pour autant qu’un effet de coupure est susceptible d’affecter les populations et/ou les écosystèmes.

Risque d’eutrophisation de l’eau du réservoir

  • profondeur du réservoir
  • capacité utile du réservoir rapportée au débit annuel moyen du cours d’eau

Cet indicateur de circulation pourra au cas par cas être complété d’indicateurs sur la qualité de l’eau

Modification du régime hydraulique en aval du barrage

A apprécier au cas par cas, en fonction de la configuration hydrologique du cours d’eau, de sa valeur patrimoniale (y compris en termes de biodiversité) et d’usage (y compris pêche et agriculture)

La modification du régime hydraulique en aval est parfois un des objectifs du barrage.

Risque de sédimentation au niveau du barrage et d’érosion en aval

A apprécier au cas par cas en fonction de la configuration du bassin versant et de l’aval

Ainsi, les avis sont très contrastés quant à la création du barrage des Trois-Gorges entre les différentes externalités prévus. Il est donc important de se questionner sur l’ampleur de l’impact écologique et environnementale d’un tel chantier.

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                                 La maquette du barrage des Trois-Gorges

le barrage d’Itaipu

Le barrage d’Itaipu possède la plus grande centrale hydraulique du monde après le barrage des trois gorges. Néanmoins, il n’est pas l’un des plus grands barrages du monde. Il est situé sur le septième fleuve du monde, le Paraná conjointement construit et utilisé par le Brésil et le Paraguay en 1979. Ce barrage a pour but d’alimenter en électricité les populations brésiliennes et paraguayennes à hauteur de 48% pour l’une et 95% pour la seconde. La capacité de production de la centrale est de 12 600 mégawatts. Mais en 2006, deux nouveaux générateurs ont été mis en service en amenant sa capacité de production à 14 000 mégawatts. La production annuelle d’Itaipu est donc de 100 milliards de kilowattheures. Ainsi, l’American Society of Civil Engineers (Société américaine de génie civile) considère l’Itaipu comme étant l’une des 7 merveilles du monde. De plus, la construction de ce barrage aura entraine de nombreux bienfaits touristiques. En effet, la zone est devenue très attirante puisque le lac est aménagé en plage, en loisirs nautiques et en écotourisme avec des zones protégées pour la faune et la flore.

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                                                  Le barrage d’Itaipu

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